Aires de Conflu(x)ence

Luxembourg et Grande Région 2007 - Sibiu 2007 Capitales Européennes de la Culture

5 Octobre - 4 Novembre 2007


wjs-web performances

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Luxembourg - LX5 Homebase
26 octobre 2007 - 27 octobre 2007


"Wj’s" @ Sibiu

X Future Gallery, str. Constitutiei, nr. 3, Sibiu.
4 octobre 2007 - 5 octobre 2007


Voir en ligne : wjs

WJ-S WJs est un dispositif public de performances web (WJ-s/ession) modulable permettant à des acteurs de l’Internet (artistes du son, de l’image,du réseau, programmeurs, programmateurs, activistes, théoriciens des médias, pionniers et mutants du web...) de jouer en live et en haut débit avec la diversité des contenus présents dans l’immensité du réseau.

DJs / VJs / WJs Les DJs et les VJs très actifs dans les clubs, les centres d’art, les galeries du monde entier constituent une part créative et inventive de la scène artistique internationale. Les différentes sources sonores et visuelles (vinyles, CD, MP3, vidéos, mpeg4, animations...) stockées dans leurs machines ou leurs ordinateurs sont, selon divers procédés techniques, superposées, modifiées, réinterprétées pour produire en direct des flux d’images et de sons inédits.

Dans la continuité du travail des DJs et des VJs, les WJs (webjockeys, webjays, weejays...) puisent directement leur matière sur le web et mixent le flux du réseau en temps réel.

Faire déborder le réseau de sa toile Le World Wide Web, espace de convergence des pratiques multimedia, est devenu en moins de 20 ans un vaste champ d’explorations et d’expérimentations dont les méandres artistiques foisonnent.

Plus le web est accessible plus il est paradoxalement difficile de faire son chemin sur la toile. Des outils de recherche puissants sont à la disposition des 600 millions de personnes aujourd’hui connectées dans le monde mais les internautes n’ont pas forcèment les clés pour comprendre et repérer les zones mouvantes et fluctuantes investies par les artistes.

Parce que souvent liée à une aventure solitaire et vécue dans un rapport très intime à sa machine, l’expérience du virtuel est rarement relayée dans une autre dimension spatio-temporelle. Les projets entre acteurs du réseau se font dans le réseau, en milieu fermé, et rarement en dehors, dans un cadre de représentation.

L’idée du projet WJs est de perturber cette tendance en proposant une experience cybernétique forte, captivante, sensuelle et décalée où la sensation d’immersion dans le flux et l’extrême plaisir du surf sont déplacés dans un cadre performatif. Les démarches individuelles et collaboratives en ligne (dans des stations géographiques différentes) deviennent des expériences collectives (là où le public est convié).

Les WJs sont alors des passeurs de flux qui dans une démarche progressive et dynamique donnent à voir, entendre, ressentir, observer et penser. Guidés par leur esprit critique et leur subjectivité, ils révèlent la saveur du web, décloisonnent, confrontent des univers qui rendent visible l’invisible.

Le web comme medium

Les WJ-S/essions permettent des manipulations de contenu (textes, son, video, animations...) en direct provenant du disque dur géant qu’est le web. La décontextualisation élargie, partagée et libre, crée une situation sensible afin que s’expriment et s’inventent des potentiels de scénographies, d’écritures, de formes, de combinaisons, de pratiques.
L’objectif du dispositif est :

la liberté de l’agencement des machines, la liberté d’imbrication et d’émergence des contenus et des formats, la liberté d’association des personnes et de confrontation des points de vue.

Les contextes ainsi générés sont des espaces de diffusion mouvants et d’hybridation dynamiques.

Pratiques, formats et protocoles Les thématiques abordées traitent de transmission, d’échange, de partage, d’histoire, d’usages, de processus et enjeux du réseau.

Le système de diffusion multi écrans via des ordinateurs portables en réseau sans fil est un modèle réduit, une métaphore des codes, affichages et circulations des informations sur la toile.

Sous la forme de mixes, de démonstration, de présentations de projet, de performances ou tout cela à la fois, les WJs s’inspirent de démarches et d’actions originales spécifiquement liées à l’activité du réseau. Les performances peuvent aussi fusionner avec des interventions chorégraphiques, vocales, des pratiques protéiformes, ovnis et bizarreries en tous genres...

Quelques exemples possibles de mises en scène du réseau :

Un parcours singulier :

Le WJ_S/et peut prendre la forme d’une action éditoriale ou didactique, le WJ joue avec ses favoris (bookmarks) et présente des projets qui mettent l’accent sur des tendances, des courants artistiques ( software art, computer art, code art, ascii art , flash art, google art, art génératif, art interactif, collaboratif...) Comme dans une démarche de commissariat artistique ce sont les thématiques, les juxtapositions, les sélections pertinentes, la position critique, l’analyse théorique, les mises en perspectives historiques qui donnent un éclairage particulier sur des innovations esthétiques, des techniques et des processus... WJs apporte un regard subjectif sur la diversité et l’hétérogénéité des champs, des pratiques, des codes, des courants philosophiques... Le WJ-S/et devient une oeuvre-archive constituée à partir d’une sélection exigeante d’oeuvres issues du monde du web art, du net art, de l’art du net, de l’art en ligne, du cyber art ...
Focus sur un univers artistique :

Le WJ est un artiste actif qui crée pour et avec le réseau, sa performance met en avant sa démarche, ses réflexions, son univers et sa singularité. Le WJ-S/et permet de découvir l’oeuvre d’un auteur.
Une production de productions :

Le WJ est un musicien, un DJ, un VJ ou un expérimentateur du réseau, qui à partir de ses propres productions ou de matières collectées sur les netlabels, les netradios, les netzines, les webblogs, les mailling lists, les serveurs mails, les sites de sonnerie de téléphone portables et sur toutes sortes de plateformes, déconstruit les contenus et se les réapproprie en les recomposant pour générer une autre narration pas forcément linéaire. L’oeuvre crée est empreinte de la personnalité du performeur, c’est une création originale unique qui détourne la portée initiale des messages pour leur faire dire autre chose. Le WJ-S/set devient une oeuvre en train de se faire dans la lignée de la culture du remix, du recyclage, du détournement, d’associations audacieuses, d’amalgames et de synchronization de ressources visuelles et sonores.
Une performance en réseau :

Les WJs sont un collectif ou une communauté virtuelle d’acteurs du réseau qui se rencontrent sur le réseau pour faire une création commune en temps reel ; l’action ou l’oeuvre collaborative produite (performances, concerts..) utilise et détourne des réseaux de web cams, des systèmes de visioconférence, des interfaces multi-utilisateurs... Le WJ-S/set devient un acte de téléprésence dans laquelle les notions de partage et d’échange prennent tout leur sens.

Les déclinaisons sont multiples et infinies avec le projet Wjs rien n’est figé tout est à inventer.

Le WJ-S/pace - un abyme d’interfaces

Le dispositif, souple et léger, s’adapte à tous les lieux insolites ou conventionnels équipés d’électricité et d’une connexion internet haut débit. L’espace de jeu composé de machines et d’écrans (d’ordinateurs, de portables, de téléphone, de pdas, de videoprojections... ) est flexible, malléable et transformable. Les machines et les écrans de toutes les tailles, loués ou fournis, offrent à chaque intervention artistique des agencements et des compositions différentes. La scénographie épouse l’acte de la performance. Le public est au coeur du dispositif dans lequel il s’abandonne et/ou se laisse guider et/ou est invité à participer.

Le WJ-S/oftware

Le wj-s/oftware est un outil pour explorer, creuser, scanner, triturer, transformer, piller et mixer le web. Le wj-s/oftware s’installe sur un réseau d’ordinateurs (maximum 250 ) qui communiquent entre eux via internet. Le programme, développé sur mesure par Stéphane Kyles pour le projet de performance web permet le traitement des flux en temps réel. Un des ordinateurs (la machine serveur) est une régie web permettant de piloter à distance le dispositif multi écrans (les machines clients). Les WJS (webjays, webjockeys.. ) importent leurs sources web et constituent une playlist composée d’urls, puis ils les distribuent et les synchronisent leur contenu sur les différents écrans simultanément. Les WJs aux manettes de la régie web naviguent à distance dans les différents sites sélectionnés pour le mix. Les WJs grâce aux outils et aux effets du logiciel gèrent aussi à distance les interfaces de navigation et interagissent sur l’affichage des fenêtres, des fonds d’écrans, des liens, du texte, des videos, du son...

Artistes invités pour la performance @ Luxembourg :

Jean-Baptiste Bayle

Wj's @ Luxembourg

Jean-Baptiste Bayle est artiste, actionniste audio, déprogrammeur et expert de la contre-surveillance au quotidien. Il est l’anti-auteur de nombreux sites parodiques et collections de remixs, dont quelques institutions et initiatives privées ont pris le risque de présenter, dont le festival README04, le CNEAI à Chatou, Villette numérique, le Cnac-Magasin à Grenoble, la galerie W139 à Amsterdam .... Agitateur à l’Université, puis à l’Ensba, le Collège Invisible, et enfin Agglo, il continue de rêver d’un monde vivable sous la perspective de la vie immédiate. Il a coordonné différents projets collectifs, Borderphonics, Bugnmix, Ressources, enseigné à l’Ecole supérieure d’art de Grenoble et conduit des ateliers avec l’Atelier d’Architecture Autogérée à Paris, et se produit régulièrement en concert, manifestant permanent de la société de Big Brother.

>> Google est le nouveau big brother global, une entreprise sans foi ni loi, dirigée par d’anciens membre de la NSA (National Security Agency) et de la CIA qui pillent les ressources du domaine public et privé, s’approprient nos mots(adsense), nos réseaux d’amis, nos courriers (gmail), nos pensées (blogs) nos désirs (recherches) mais aussi les livres, les vidéos et les news...bref une grande partie du patrimoine mondial Google dispose d’une base de données sociométrique inégalée, entièrement dédiée à sa phénoménale expansion économique. La logique utilitariste de Google, fait de chaque internaute utilisateur une force de travail gratuite, la logique populiste de Google aplanie la culture en opérant un filtre réducteur en terme de hierachisation des connaissances. L’intelligence collective et globale est mise au service d’intérêts privés. Google n’est pas seulement un espion et un voleur c’est un monstre dont personne n’oserai se passer...

Sylvie Astié

Graphiste, DJ, co-fondatrice des collectifs Büro et Dokidoki, fondatrice de no-text.net

Créatrice graphique à l’atelier Dokidoki qu’elle a fondé en 2001, DJ (sous le nom de Sascii), Sylvie Astié a récemment créé la structure no-text www.no-text.net qui présente un réseau de musiques alternatives via d’inédites sonneries de téléphones composées par des artistes. Co-fondatrice du collectif Büro (diffusion et concerts de musiques électroniques alternatives depuis 1995), elle est également très impliquée dans les arts plastiques d’aujourd’hui, dans la vidéo numérique (Pokipoki project - cinetic videomix) et dans l’invention d’une approche inédite du karaoké (le projet « Orchestre Vide »). Elle intervient également de manière ponctuelle dans des écoles d’art (Ecole des Beaux-Arts, Bordeaux et Lyon) et dans des écoles d’ingénieurs (Ecole des Mines de Paris et Institut National des Télécommunications, Evry) sur la mixité des pratiques artistiques et économiques, et la participation des structures indépendantes aux marchés émergents

>> "playground" Sylvie Astié prend le contre pied d’une approche commerciale du web et montre des images plus poétiques , elle invite à un voyage onirique et ludique, léger composé d’une succession de clins d’oeil autour de projets issus d’une scène électronique qu’elle défend , pita, tina frank, gangpol und mit, farmers manual, tujiko noriko, pokipoki, didier lechenne...

Anne Laforet

Anne Laforet est spécialiste du Net art, chercheur. Elle rédige une thèse sur la conservation du net art et a également écrit en 2004 le rapport "Net art et institutions artistiques et muséales : problèmatiques et pratiques de la conservation" pour la DAP (Délégation aux Arts Plastiques / Ministère de la Culture). Elle écrit sur la culture électronique pour le site internet d’Arte. Elle tape sur des claviers d’ordinateurs et de moog.

 

Anne Roquigny

website www.roquigny.info

Anne Roquigny / Conception - production

Anne Roquigny, new media curator, has specialised during these last ten years in the production, programming, co-ordination and promotion of multimedia events.

After devising and organising for 3 years (95_98) the cultural programs of events of the Web Bar, an internet café cum art gallery in Paris (http://www.webbar.fr/), she joins in 99 the CICV Pierre Schaeffer, one of the first french new media center where she’s working as artistic co-ordinator and programmer of the international urban multimedia arts festivals (http://www.interferences.org) and then as co-director with Pierre Bongiovanni (www.bongiovanni.info). From 2002 to 2004, Anne Roquigny is in charge of the general co-ordination of the preliminary project for a future Digital Arts Centre in Paris, dedicated to digital production and to music of our time, at la Gaité Lyrique.

Anne Roquigny is now working in free lance and develops the web performances project WJS http://www.wj-s.org >> see all details concerning latest news in the different parts of the website (www.roquigny.info).

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Portfolio

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